Henri Laborit (21 novembre 1914-18 mai 1995), d'abord
chirurgien, s'orienta ensuite vers la recherche fondamentale. On
lui doit l'introduction en thérapeutique de la chlorpromazine,
premier « tranquillisant », de l'hibernation artificielle, ainsi que
de nombreuses autres molécules à action psvchotrope. Ses
travaux sur la réaction organique aux agressions ont précisé le
mécanisme de certains grands syndromes phvsiopathologiques et
ont apporté des solutions nouvelles à l'anesthésie et à la
réanimation. Il dirige le laboratoire d'eutonologie à l'hôpital
Boucicaut, qui fonctionne depuis 1958, en dehors de toute
institution publique ou privée par les seuls droits d'auteurs de
l'exploitation par l'industrie pharmaceutique des brevets pris par
le groupe.
La biologie des comportements a conduit Henri Laborit à
pénétrer dans le domaine des comportements humains en
situation sociale : sciences humaines, psychologie, sociologie,
économie et politique.
Dans ce livre, sur un ton simple, celui d'un ami engageant, il
dialogue avec nous et nous oblige à nous interroger sur les
grandes questions de la vie ; la liberté, la mort, le plaisir, les
autres, le passé, la foi. Les réponses qu'Henri Laborit donne à
nos interrogations sont celles d'un homme de science qui n'est
pas resté enfermé dans une discipline et pour qui l'être humain,
s'il est unique, est aussi le point ou convergent tant de facteurs
entrelacés que « comme dans un nœud de vipères, il n'y a plus
d'espace libre pour y placer un choix »
Henri Laborit pose ainsi, à la lumière des découvertes
biologiques, la question de notre libre arbitré, de notre
personnalité même.
No hay comentarios:
Publicar un comentario