Laborit sintetiza, en 1957, la clorpromazina (largactil) inaugurando la Psicofarmacología, la psicología y la psiquiatría científica. sintetiza el ácido gamma-amino-butírico (de sodio, GABA), para, posteriormente, descubrirlo en la corteza cerebral como inhibidor.
He traído aquí el apartado de la política, provocado por la babayada del seño Casado y elejecutivo italiano.
Les he bajado un video.
Lo pueden bajar en .pdf
Henri Laborit
Le éloge de la fuite
...
La politique
La politique devrait être la forme la plus élaborée des activités humaines. Seule espèce à se concevoir en tant qu'espèce, l'espèce humaine cherche encore son mode d'organisation planétaire. Imaginer des rapports interindividuels permettant l'établissement de groupes humains, capables eux-mêmes de s'intégrer sans antagonisme dans des ensembles humains de plus en plus importants pour parvenir enfin à constituer un organisme planétaire fonctionnant harmonieusement et permettant à chaque individu d’œuvrer de telle façon, pendant sa courte vie, qu'en assurant celle-ci il assure en même temps celle de l'espèce, tel est en définitive, semblet-il, l'objet de la Politique. C'est d'abord une science de l'organisation des structures sociales. Mais chaque groupe social vit dans un contexte géoclimatique, une niche écologique où il trouve la matière et l'énergie nécessaires au maintien de la structure de chaque individu qui le compose, nécessaires aussi, nous l'avons vu, au maintien de la structure sociale, c'est-à-dire de celle qui règle les rapports interindividuels. C'est l'aspect thermodynamique, autrement dit économique, des rapports sociaux. Nous retrouvons là les notions envisagées précédemment . un organisme a besoin de la matière et de l'énergie prises au milieu qui l'entoure pour maintenir sa structure. Dans le règne animal, une partie de cette énergie prise au milieu estorganique, du plaisir; qu'ils entrent alors en compétition avec les autres pour l'obtention et la « propriété » de ces objets et de ces êtres; qu'il en résulte obligatoirement l'apparition d'une hiérarchie; que dans le monde humain cette hiérarchie favorise ceux qui manipulent l'information technique abstraite, nécessaire à la création des machines et à la production intensive des marchandises, sont des notions par exemple qui ne sont jamais invoquées à l'origine des disparités socio-économiques, des dominances intra- et inter- nationales. Nous avons développé beaucoup plus longuement ces notions dans un livre récent déjà cité1. Supprimer la propriété privée des moyens de production et d'échanges, qui enchaîne celui qui ne possède pas à la dominance de celui qui possède, est évidemment un facteur indispensable à la transformation des rapports socio-économiques. Mais le progrès sera inapparent si, chaque individu manquant d'informations non plus techniques, professionnelles, mais générales, concernant les lois biologiques d'organisation des sociétés, la plus-value est utilisée suivant les décisions de quelques-uns, bureaucrates et technocrates, qui expriment ainsi leur dominance et satisfont leur narcissisme. Le malaise social résulte moins sans doute de disparités économiques que de l'aliénation hiérarchique. Si en pays capitalistes les disparités économiques sont fonction le plus souvent des disparités hiérarchiques, en pays socialistes où les disparités économiques sont moins flagrantes, bien que persistant encore, les disparités hiérarchiques subsistent et il ne suffit pas de s'interpeller en s'appelant « camarade » pour que disparaissent dominants et dominés, classes dirigeantes et classes dirigées, toute puissance du parti par rapport à la base. Parler de politique aujourd'hui, c'est couvrir sous un discours logique emprunté aux partis politiques
1 Laborit (H.) : La Nouvelle Grille, R. Laffont éd.
La politique devrait être la forme la plus élaborée des activités humaines. Seule espèce à se concevoir en tant qu'espèce, l'espèce humaine cherche encore son mode d'organisation planétaire. Imaginer des rapports interindividuels permettant l'établissement de groupes humains, capables eux-mêmes de s'intégrer sans antagonisme dans des ensembles humains de plus en plus importants pour parvenir enfin à constituer un organisme planétaire fonctionnant harmonieusement et permettant à chaque individu d’œuvrer de telle façon, pendant sa courte vie, qu'en assurant celle-ci il assure en même temps celle de l'espèce, tel est en définitive, semblet-il, l'objet de la Politique. C'est d'abord une science de l'organisation des structures sociales. Mais chaque groupe social vit dans un contexte géoclimatique, une niche écologique où il trouve la matière et l'énergie nécessaires au maintien de la structure de chaque individu qui le compose, nécessaires aussi, nous l'avons vu, au maintien de la structure sociale, c'est-à-dire de celle qui règle les rapports interindividuels. C'est l'aspect thermodynamique, autrement dit économique, des rapports sociaux. Nous retrouvons là les notions envisagées précédemment . un organisme a besoin de la matière et de l'énergie prises au milieu qui l'entoure pour maintenir sa structure. Dans le règne animal, une partie de cette énergie prise au milieu estorganique, du plaisir; qu'ils entrent alors en compétition avec les autres pour l'obtention et la « propriété » de ces objets et de ces êtres; qu'il en résulte obligatoirement l'apparition d'une hiérarchie; que dans le monde humain cette hiérarchie favorise ceux qui manipulent l'information technique abstraite, nécessaire à la création des machines et à la production intensive des marchandises, sont des notions par exemple qui ne sont jamais invoquées à l'origine des disparités socio-économiques, des dominances intra- et inter- nationales. Nous avons développé beaucoup plus longuement ces notions dans un livre récent déjà cité1. Supprimer la propriété privée des moyens de production et d'échanges, qui enchaîne celui qui ne possède pas à la dominance de celui qui possède, est évidemment un facteur indispensable à la transformation des rapports socio-économiques. Mais le progrès sera inapparent si, chaque individu manquant d'informations non plus techniques, professionnelles, mais générales, concernant les lois biologiques d'organisation des sociétés, la plus-value est utilisée suivant les décisions de quelques-uns, bureaucrates et technocrates, qui expriment ainsi leur dominance et satisfont leur narcissisme. Le malaise social résulte moins sans doute de disparités économiques que de l'aliénation hiérarchique. Si en pays capitalistes les disparités économiques sont fonction le plus souvent des disparités hiérarchiques, en pays socialistes où les disparités économiques sont moins flagrantes, bien que persistant encore, les disparités hiérarchiques subsistent et il ne suffit pas de s'interpeller en s'appelant « camarade » pour que disparaissent dominants et dominés, classes dirigeantes et classes dirigées, toute puissance du parti par rapport à la base. Parler de politique aujourd'hui, c'est couvrir sous un discours logique emprunté aux partis politiques
1 Laborit (H.) : La Nouvelle Grille, R. Laffont éd.
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