La influencia de las pantallas en los niños, un vector creciente de la "pandemia" de la miopía

El uso de teléfonos inteligentes, tabletas y computadoras desde edades tempranas está adquiriendo proporciones preocupantes, según una encuesta de Ipsos. Acelera el alargamiento del ojo, amenazando a la mitad de la humanidad con enfermedades graves.

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Publicado hoy a las 06:00 

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En una óptica, en París, en 2008.

Una razón más, si es necesario, para mantener a los niños alejados de las pantallas. Al lanzar una campaña para aumentar la conciencia pública sobre el flagelo mundial de la miopía el viernes 24 de junio, el Instituto de Educación Médica y Prevención (IEMP), ubicado en Lyon, hizo sonar la alarma. Según una encuesta de Ipsos realizada del 12 al 22 de abril en nombre de este establecimiento privado financiado por la industria óptica y las mutuas de seguros, entre una muestra representativa de 3.601 franceses, los niños de 3 a 6 años dedican hoy 3 h 29 al día a actividades. que requieren visión de cerca: libro, teléfono inteligente, tableta, computadora, videojuego. Esto aumenta a las 4:03 a. m. para niños de 7 a 10 años, 6:54 a. m. para niños de 11 a 13 años y 7:28 a. m. para niños de 14 a 18 años.

Ces données pourraient d’ailleurs être en deçà de la réalité. « Elles correspondent à l’évaluation qu’en font les parents et sont très probablement sous-estimées », relève Bruno Assouly, fondateur de l’IEMP. Elles confirment surtout le lien entre l’usage des écrans et l’envolée des cas d’anomalie de la réfraction qu’est la myopie, laquelle se traduit par une vision floue de loin et nette de près. « Le temps important consacré aux activités sur écrans sollicite fortement la vision de près, au même titre que la faible exposition à la lumière naturelle, du fait de la diminution des activités en extérieur et de l’allongement de la durée des études qui favorisent le travail intensif de près », explique M. Assouly.

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La myopie a certes un caractère héréditaire : le risque chez un enfant serait multiplié par deux si l’un de ses parents est myope et par trois à huit si ses deux parents le sont. Mais les facteurs génétiques ne sont impliqués que « dans 10 % des cas » et jouent un rôle « moins prépondérant » que les facteurs environnementaux, estime l’IEMP. Il y a encore dix ans, le chef du service d’ophtalmologie de l’Hôpital américain de Paris réfutait que le temps passé sur les écrans favorise le développement de la myopie, au motif que cette « théorie », disait-il, ne trouvait, à l’époque, « aucun support scientifique ».

Un phénomène mondial

En 2022, plus personne n’ose tenir de tels propos. « Les enfants d’aujourd’hui regardent plus d’écrans et lisent de plus près qu’avant. Cela induit la contraction d’un muscle qui déforme le cristallin. Pour éviter cela, l’œil va automatiquement grossir et provoquer une myopie », explique le docteur Thomas Jona Wolfensberger, médecin chef à la clinique ophtalmique universitaire Jules-Gonin de Lausanne, en Suisse, établissement sans aucun lien avec l’initiative de sensibilisation prise par l’IEMP.

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